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Poème et sa traduction

Occasionnellement, je m’amuse à traduire des poèmes chinois, en réalisant toutes sortes de tentatives. Je m’efforce de rester au plus près du texte original, mais je ne me prive pas d’étoffer pour mieux donner une idée de l’émotion qui en émane, en espérant que cela puisse servir de points d’entrée vers la source textuelle et ainsi amener un plus grand nombre à apprécier la poésie qui s’y trouve.

Voici un poème qu’on fait réciter dès l’enfance aux jeunes Chinois, en les enjoignant au respect de du travail agricole et à ne pas gaspiller la nourriture.

On sait quelle importance était accordée aux denrées alimentaires, dans une Chine régulièrement ravagée par des famines, au point qu’une façon de se saluer est devenue de s’assurer que son interlocuteur ait bien pris son repas : “你吃(饭)了吗?”

Dans le premier vers du texte chinois, le pronom personnel est omis. Cela pourrait donc tout aussi bien être traduit par “Ils sarclent” que “Nous sarclons” ou “Vous sarclez” voire “On sarcle”. Particularité du chinois, l’indétermination crée une plus grande identification avec la condition paysanne.

Une tentative de rendre ce premier vers d’une manière plus proche du texte original pourrait être “Sous un soleil brûlant sarclant dans les rizières”, mais la moindre fluidité ne m’a pas convenu.

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